lundi 30 avril 2012

patience patience

scotche dans un trou (Helnessund) par la meteo avec toutes les peines du monde à acceder a internet la mise à jour du blog est reduite à pas grand  chose. patience donc mais sinon tout va bien

dimanche 29 avril 2012

balise

Je crains que la balise ne soit pas opérationnelle avant un sacré bout de temps. Après une semaine pour faire Bodo-Paris, la voilà partie pour Dublin et peut être même pour le Canada. Elle ne sera certainement pas revenue sur Paris avant le 10 mai, qui aurait permis à Christophe qui va me rejoindre à Tromsö de l'apporter.

De toute façon je continuerais à donner des nouvelles via le blog, et je mets, lorsque j'ai un accès internet,  les fichiers de traces visualisables avec Google Earth sur la boite mail ilanoo@laposte.net.


samedi 28 avril 2012

Retour à Bodo




après un petit saut aux Lofoten (voir message précédent) bien visibles derrière lors du retour vers le continent


et des ronds dans l'eau sur la côte un peu au nord de Bodo, soit dans des îles bien sauvages, avec de belles lumières et la visite d'une bête étrange



 soit dans des petits ports, notamment à Kjerringoy, ancien comptoir commercial du 19eme siècle bien conservé et évidemment transformé en site touristique..... fermé à cette époque (bis repetita...)



Le climat se réchauffe doucement, il y a de moins en moins de neige au niveau de la mer et les balades prennent un air plus champêtre que montagnard



Les journées s'allongent considérablement même si on n'en est pas encore au soleil de minuit. La photo ci dessous a été prise vers 23 heures


Hier soir (27 avril) pêche d'un beau lieu, dont la tête a servi à appâter 4 beaux tourteaux. Le matériel est amorti!

Normalement à partir de demain 29 avril reprise de la 'course folle' vers le nord.




dimanche 22 avril 2012

Lofoten saison 1

Saison 1 car il y aura sûrement une saison 2 cet été, probablement avec plus de chaleur mais aussi beaucoup plus (trop ?) de monde. Cap sur Moskenesøy, la plus au sud des grandes îles des Lofoten (il y a deux îlots habités plus au sud, Værøy et Røst).



Après bien des hésitations, plongé dans le guide de la Norvège, étape à Bliskaer à quelques milles seulement de Bodø, assez isolée, mais néanmoins parsemées de maisons comme semées au hasard dans la ’prairie’, avec une église au ‘bout du monde’ et desservie par un ferry rapide.






Puis destination Reine qui a été décrété, par les norvégiens, comme site le plus spectaculaire de Norvège. Certes ça l’est du point de vue de l’œil, mais aussi du point de vue du nez ! Pas de doute c’est le pays de la morue séchée à l’air, des séchoirs partout, sur lesquels sont suspendus d’un coté les corps vaguement vidés, et de l’autre les têtes.




Même les particuliers en ont quelques dizaines séchant dans le jardin.

La pleine saison de pêche étant de janvier à avril, je suppose que ces morues viennent d’être installées. Cependant elles sont déjà dures comme du bois, ce qui justifie le fait que les goélands ne viennent pas s’y attaquer. Mais tout ceci n’est qu’hypothèse, puisque tous les musées consacrés à cette activité étant fermés, pas moyen de connaître la méthode. Il semblerait que ce soit surtout l’Italie le débouché de cette production.

Le port est une concentration de maisons de pêcheur traditionnelles, sur pilotis, reconverties aujourd’hui en ‘rorbuer’, gîtes à louer au prix fort en saison.





Déplacement à Vinstadt tout au fond du Kirkefjord qui coupe presque l’île en deux, pour une petite balade qui permet d’atteindre la côte ouest via un col, sur une belle plage qui fait face …. au Groenland !




Dans le coin les guides touristiques décernent une médaille au village typique de Å. Peu de place pour un ‘yacht’ et de toute façon exposé au vent de nord est qui souffle un peu, déplacement jusqu’à Sørvågen, port de pêche encore assez actif, à seulement 2 km de Å par la route.




Å (prononcer ‘O’ apparemment), dernier village accessible par la route qui rejoint les différentes îles des Lofoten par moult ponts et tunnels. Est-ce cela qui justifie ce nom, car le Å est la dernière lettre de l’alphabet norvégien ? Ancien port de pêche reconverti exclusivement en usine à tourisme, avec parait il en saison une fréquentation qui frise l’absurde. Aujourd’hui nous sommes manifestement hors saison, rien d’ouvert, ni musées de la morue séchée, ni bars, ni restaus.

Bref, des ‘rorbuer’ toujours des ‘rorbuer’ mais l’étroitesse du lieu donne un certain cachet. Une des particularités est que les goélands nichent sur les façades des maisons. Odeur omniprésente de morue, vacarme incessant des oiseaux, invasion de touristes, prix exorbitants, chouette endroit pour passer des vacances !






Pendant que certains (dont les mandataires des procurations !) font la queue pour participer au premier tour de l’élection présidentielle, belle balade autour de lacs glacés au dessus de Svørvægen, sur lesquels certains se sont aventurés à pieds ou à ski, et rencontre et papotage avec un cuisinier français travaillant dans LE restaurant local, Maren Anna, dûment répertorié dans le guide du routard.


mercredi 18 avril 2012

pause

pour les quelques jours à venir, cela va être 'tourisme côtier' du coté de Bodo (le glacier Starvisen, peut être un bout des Lofoten), donc rien d'épique ni "d'aventureux", juste des navigations "ordinaires". J'envisage donc une pause dans la tenue du blog, pour ne pas être obsédé par la recherche d'un accès internet pour raconter deux ou trois banalités. Il un aura un résumé global à la fin de cette trève dans la course vers le nord, qui reprendra ensuite, car au final, j'espère monter jusqu'au Cap Nord.

Plus de positions, plus de blog, une petite cure de désintoxication pour le fan club (si il y en a un!).

lundi 16 avril 2012

De Sandnessjoen à Bodo


Trois étapes sous le soleil ou presque. En quittant Sandnessjoen, les sept sœurs étaient enfin visibles.







Vent d’est-nord-est toujours, et à la fois pour ne pas l’avoir pile dans le nez, et ne pas subir les effets de la côte, cap sur Traena, un archipel de petites îles, dont l’une jaillit spectaculairement de l’eau et figure dans tous les guides de Norvège



Finalement arrivée à Selvaer, la plus au nord de l’archipel, habitée en permanence par seulement une cinquantaine de permanents. Allure typique du petit port de pêche norvégien. Le ponton ‘visiteur’ est nettementplus court que le bateau !




Depuis pas mal de temps je vois ces canards noir et blanc. Peut être des eiders, bien connus pour leurs plumes utilisées dans les duvets. Ils ont été élevés à une époque, mais pas sûr que ce soit encore une activité économique.




Le lendemain (le 15 avril) route vers Bodo, vent faible, et malgré un temps globalement ensoleillé, de jolis grains de neige qu’on voit arriver par des nuages étonnants.



Sous le grain vent assez fort de n’importe quelle direction, puis d’un seul coup plus rien. Une espèce de ‘pot au noir’ local !

Mouillage bien sauvage dans un étroit chenal entre les îles de Lingeroy. Calme absolu. 10 m de fond, un peu de courant, tout cela me semblait propice à la pêche. J’ai mouillé le casier d’un coté, et la ligne avec un leurre de l’autre coté, qui frétillait de façon très réaliste juste au dessus du fond. Mais en fait, ce matin, j’ai remonté le casier avec la ligne !!! 



Et ce matin, un mythe est tombé : le macareux moine existe bel et bien, pas seulement sur les photos des Sept-Iles ou des Iles Scillies, avec, le plus souvent, son inévitable hareng en travers de son bec coloré. J’ai traversé un banc de quelques centaines d’individus, avec le bon bec, mais sans les harengs. Quelques photos trouvées sur le net



 A priori, l’île de Fugloya avec sa falaise bien haute face à la mer est un lieu de reproduction.





Arrivée à Bodo, où je dois re-expédier la balise chez le vendeur et accueillir une amie qui va m’accompagner pour une dizaine de jours. Une présence féminine impose un peu de rangement et de nettoyage. Et comme, déjà signalé dans ma râlerie du message précédent, aucune machine à laver accessible. Réduit à faire une lessive à la main, certes sous le soleil, mais à l’eau froide dans un air à 5 ou 6 degrés ! Pas dans un trou perdu, dans une grande ville! Bravo la Norvège riche et moderne !



enore une panne

la balise est en panne. Plus de positons avant un bout de temps à mon avis. Pas grave pour la navigation, dommage pour le fan club! Il faudra patienter!

Arrivé à Bodo, et évidemment tout est fermé au port. Pas de douche, pas de machine à laver (les laveries n'ont pas l'air d'exister dans ce pays!).

IL y  eu de belles  journées. Je raconte dès qu'il y a une connexion internet digne de ce nom. le serveur du port es actif mais pas relié au réseau: des branques!

vendredi 13 avril 2012

une pêche étonnante

il ne s'agit pas de la forme personnelle qui permettrait de se faire l'une des 'sept sœurs' (rappel : pas loin de 1000m d'altitude) qui d'ailleurs ont bien voulu montrer leurs dessous furtivement ce matin (au premier plan le 'club house' parait il très confortable mais obstinément fermé)


 mais de ce que le casier, scrupuleusement mouillé tout les soirs quelque soit le lieu, contenait ce matin :


Quelques petites araignées, une grosse étoile de mer pas très appétissante et une bonne quantité d'un coquillage  qui se situe quelque part entre l'escargot et le bulot :


J'ai voulu interroger un autochtone qui s'activait sur un petit bateau de pêche sur la comestibilité de la chose, mais le bougre ne parlait pas un seul mot d'anglais! Je vais donc tenter l'expérience. Si plus de nouvelles dans 48 heures, c'est que les bulots auront eu ma peau.

Je vais néanmoins en garder quelques uns en appât car les terre-neuvas, avant de 'banquer' (jeter l'ancre sur les fameux bancs de Terre Neuve) ramassaient des tonnes de bulots qui servaient ensuite à boetter les lignes pour pêcher la morue (aujourd'hui c'est leçon sur la vocabulaire de  la pêche au temps des terre-neuvas!). Lesquels bulots conservés pendant plusieurs semaines voire mois  finissaient par empuantir complètement le bateau. Mais je pense que les marins de l'époque n'en étaient pas à ça près!

sur ce, j'attaque la mayonnaise!

jeudi 12 avril 2012

D’Igeroy à Sandnessjoen



Pour profiter des derniers souffles d’un vent d’est-sud est que prévoyait la météo, le départ est prévu tôt le matin. Sauf qu’en fait un vent de 20 à 25 nœuds avec des rafales à 30 colle le bateau contre le ponton, et compte tenu de l’étroitesse des lieux impossible de décoller, en tout cas seul. Je profiterais donc en attendant que ça se calme du ‘club house’, local chauffé avec tables, bancs et coin cuisine. Il y en avait déjà un à Stokksund et manifestement c’est assez courant dans les petits ports. Je suppose que comme beaucoup de plaisanciers norvégiens se déplacent sur de petits bateaux à moteur, cela leur permet un endroit plus confortable pour les repas. A moins que ce soit pour la convivialité, quoique les norvégiens ne sont pas réputés pour aller spontanément vers les autres (mais une fois le contact établi ils sont très chaleureux). Le local était occupé par l’équipage du ferry qui fait la navette entre Vega et d’autres îles, le temps de l’escale. J’ai eu une n-ième confirmation que l’hiver se prolongeait bien au-delà de la normale saisonnière.

Le vent s’étant un peu calmé, et grâce à une savante manœuvre qui restera dans les annales, c’est parti tout droit, entre des îlots, toujours des îlots, sous la pluie, pour Sandnessjoen, où je compte attendre des vents plus cléments et bien orientés.

Sandnessjoen est situé sur l'île d'Alsten, où se trouve les 'sept sœurs', 7 sommets à quasiment 1000m, et qui sont à l'origine de légendes abracadabrantes où les trolls tiennent une place non négligeable. Les guides nautiques et touristiques promettent des vues époustouflantes de quelque coté que l'on arrive... Ben j'ai rien vu, avec un plafond de l'ordre de 100m

Sandnessjoen est l’une des plus grand port de plaisance pour les ‘petits bateaux’ (je ne sais pas quelle est la limite, je dirais 15 m, ce qui est déjà pas mal. Environ 200 bateaux dont 15 voiliers, tout le reste à moteur, plus ou moins gros), avec toutes les facilités…. mais fermées !!! Finalement il est plus facile de rester propre dans les toutes petites structures !

Il y a un port industriel à Sandnessjoen, avec également quelques pontons, où j’ai trouvé un Ovni 435 (14m environ) arborant pavillon français. Je me suis permis de frapper et j’ai été accueilli par un ‘vieux’ monsieur qui manifestement navigue et habite seul son bateau et vient de passer son 2ème hiver en Norvège. Apparemment encore plus ours que moi, car le coté désert des ports ne l’affecte pas.Peut être aussi un problème avec les femmes, vu le nom de son bateau



Ce matin quelques éclaircies. Toujours pas vu les 7 sœurs, mais, sur l'ile en face, ce qui pourrait peut être être les  3 freres


Et maintenant direction le vinmonopolet pour me fendre d’un cubi, malgré le prix exorbitant, les réserves de bord fondant plus vite que la neige! Et le GPS portable qui m'a été offert en cadeau de 'radiation des cadres' sait où se trouve le vinmonopolet de Sandnessjoen!!!! Et aussi la poste!

De Rorvik à Igeroy




Le 10 avril : vent d’est, donc de terre, l’option est prise pour une fois de s’éloigner de la côte, hors du skjaegard, puisqu’il n’y aura pas de mer, et dans l’espoir d’avoir un vent plus régulier, moins perturbé par les montagnes. Ce fut à peu près le cas mais par contre il a fallu tirer des bords à la fin.

Enfin une belle journée ensoleillée (pluie en fin d’étape, il ne faut pas pousser !), et j’ai pu passer du temps dehors sans le ciré. L’île de Leka est débordée sur son ouest par un semis d’îlots assez bas.



glissade tranquille entre ces îlots, calme absolu, grandiose et terriblement austère.



Ensuite navigation dans un incroyable dédale d’îlots et de cailloux.



C’est relativement bien balisé, mais une lecture attentive de la carte avec le bon zoom s’impose pour distinguer les hauts fonds dangereux de ceux qui ne le sont pas !


Sur certains îlots, pourtant éloignés de tout, quelques maisons.


Lorsque la visibilité est bonne, on voit bien sûr les iles montagneuses de très loin. Dans la photo ci-dessous, l'ile de Vega (destination de l'étape), toute enneigée est à 40 milles (72 kms)!



Et finalement arrivée à Igeroy, petit port dont l’entrée est bien cachée au pied de la montagne. Je n’ai vu la passe qu’à 70 m de la côte (en l’occurrence une belle montagne). Il faut vraiment être sûr de là où on est pour oser s’approcher si près !



Manifestement c’est un village de vacances typique. Je n’ai pas eu le réflexe de prendre une photo, en voici une trouvée sur le net, mais c’est exactement ça