Entre l’annonce de la décision et sa réalisation il s’est écoulé une journée supplémentaire consacrée à une assez belle balade en raquettes dans les collines au dessus de Trondheim et un dîner chez Vincent et Aurélie.
Le 5 avril vers midi, départ plaisant malgré la neige..
assez satisfait de cette vie en mode manouche, mais rapidement remis les pieds sur terre par les caprices du vent tant en force qu’en direction, faisant perdre son latin au pilote et nécessitant manœuvre sur manœuvre, la visibilité quasi nulle sous le ‘blizzard’. J’ai commis une belle erreur de navigation qui a bien failli conduire Ilanoo sur les cailloux ! C’est bien beau de prétendre qu’on en sait plus le nez sur l’écran que dehors, encore faut il savoir lire les cartes. En l’occurrence mettre le nez dehors a été plus que profitable !
Première étape à Storfosnavagen, présenté dans la littérature comme un lagon, photo à l’appui. Ledit lagon en noir et blanc n’a pas tout à fait le même look, mais c’est un bon abri.
Et compte tenu de sa faible profondeur, l’effet de la marée (3m de marnage) est nettement visible, ce qui est une première depuis mon arrivée en Norvège
Petit port, désert comme toujours, mais avec douches ouvertes, et bien chaudes ! Du coup confronté à un dilemme cornélien : tous ces petits ports disposent d’une « honnesty box » où le plaisancier de passage est censé verser son écot selon un tarif détaillé et affiché. En bon latin, un tantinet tricheur et de plus un peu radin, je ne me suis pas toujours acquitté de mon dû, surtout quand aucun service n’était accessible (en dehors du ponton lui-même évidemment, et de l’électricité toujours présente). En France et Angleterre c’est plus simple : soit on échappe au ‘harbour master’ et c’est ‘gratuit’ soit celui-ci vous fait une petite visite et alors plus d’états d’âme possibles. Mais là, devant tant de confort inespéré, j’ai fait preuve d’honnêteté avec juste une petite remise décidée unilatéralement.
Le 7, enfin de belles éclaircies (et de beaux grains neigeux) et vent portant (sauf sous les grains). Je suis repassé, après l’avoir déjà vu depuis l’express côtier, à coté de ce phare étonnant.
Certes il y a beaucoup de balises, mais certaines sont vraiment minimales. On conçoit qu’il n’y a effectivement jamais de grosse mer. Et le panneau solaire quasi vertical donne une idée de la hauteur moyenne du soleil
Et étape à Stokksound, dans un fjord assez encaissé, 30 cm de neige sur le ponton, où on ne sait pas si il y a de quoi s’amarrer ou non. J’ai hésité à sauter sur le ponton avec les raquettes !
Depuis mon retour de rando, j’essaye les produits locaux. Malgré le dictionnaire, je ne suis pas sûr de bien savoir ce que je mange
Normalement deux jours corrects en début de semaine.
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