Parti à la bonne heure (du point de vue des courants) avec une météo annonçant un vent de ouest à nord ouest, sous le soleil, tout ceci paraissait de bonne augure pour une longue étape. Mais sous estimation de la météo ou effets de la pointe et des falaises, le vent est monté à 30 nœuds. Ce ne sont pas des galéjades de skipper en mal de sensationalisation, le journal de bord généré automatiquement à partir des diverses informations l'atteste!
Au près, c'est beaucoup, même si manifestement le bateau encaisse. En tout cas trop pour envisager de naviguer dans ces conditions plusieurs heures. Arrêt donc à Scarborough.
Les documents nautiques indiquent un port de pêche qui assèche. Arrivant à marée basse, l'ancre est préparée pour mouiller devant une belle plage et attendre l'heure. Passant devant l'entrée, force est de constater qu'il y a de l'eau dans le port et une petite marina. Je rentre donc et me fais incendier par le Harbour Master depuis sa guérite : j'aurais dû me signaler par radio (pratique plutôt rarissime en France) et demander un emplacement, et suis sommé de venir accoster le long d'un quai peu avenant et de me présenter immédiatement au bureau du port. Après avoir expliqué que seul il est difficile d'être à la fois à la manœuvre et à la radio, que de toute façon, si je me débrouille en anglais face à un interlocuteur, je ne comprends rien à la radio, et fort de mon statut de premier plaisancier en visite depuis des mois, le Harbour Master se montre extrêmement aimable et près à se plier en quatre pour m'aider.
Scarborough est manifestement une ville balnéaire très touristique, tourisme plutôt populaire (Ken Loach n'est pas loin!) et toute la façade du port n'est que salles de machines à sous , y compris pour des enfants et de marchands de glaces de toutes les couleurs, qui se vendaient comme des petits pains alors qu'il faisait entre 5 et 10°
cela ne se voit pas sur la photo mais beaucoup ont une glace à la main!
le yacht club où je fut gentiment invité au titre de navigateur émérite!!
Scarborough a aussi sa rue de la soif, les bretons comprendront
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