Le créneau était étroit entre le coup de vent s'achevant et le calme plat prévu ensuite. Départ un peu au pif, car le port est protégé et on ne peut pas savoir comment ça souffle à l'extérieur
la sortie de Kristiansund, j'ai constaté que des chalutiers russes venaient y décharger du poisson. L'un d'entre eux était dans un état assez représentatif de celui de la flotte soviétique croupissant du coté de Mourmansk!
Finalement juste ce qu'il faut comme vent, un ondée pour le principe pour assurer le minimum syndical, puis... soleil.
Rase caillou entre les ilots pour rejoindre, à l'abri de la houle, l'Edoyfjorden, grand chenal entre le continent et des grosses iles. Sur l'un de ces ilots, une ferme de séchage de poisson, difficile de dire si elle est abandonnée ou non, les séchoirs semblant en bon état, mais pas les toits des batiments. Il y avait une pancarte en très bonne état « SAKTE FART » que j'ai a priori traduit par « poisson salé », en ai déduit que la ferme était active, mais une consultation ultérieure du dictionnaire a corrigé en « vitesse réduite »
Sous le soleil l'Edoyfjorden présentait deux facettes bien contrastées: d'un coté les montagnes, neige et nuages sur les sommets, de l'autre un spectacle quasi méditerranéen!
Vu aussi, le premier champ d'éoliennes offshore, juste au sud de l'ile de Smola, mais sur une zone non navigable de toute façon. Et quelques unes sur des collines, mais rien à voir avec les installations anglaises, pour l'offshore et espagnoles, pour les collines!Je ne sais pas si il y des zones plus équipées, mais, vu le vent qu'il y a cela parait surprenant de ne pas en voir plus
Le vent a bien faibli et finalement, pour la première fois depuis l'Angleterre il a fallu tirer des bords, ce qui allonge sérieusement la durée du trajet
Le vent a bien faibli et finalement, pour la première fois depuis l'Angleterre il a fallu tirer des bords, ce qui allonge sérieusement la durée du trajet
Arrêt nocturne dans une anse où j'ai bien failli m'échouer! Un peu fainéant pour remonter l'ancre, j'aime bien mouiller dans 3 ou 4 m d'eau. En avance lente vers le rivage, dès que le sondeur affiche 6m, je me précipite à l'avant, larguer l'ancre qui touche immédiatement le fond! Retour au sondeur : 1,4 m!! Et pour la première fois depuis l'arrivée en Norvège, je me suis préoccupé de la marée. 1 seul mètre de marnage, ça ira!
Le lendemain, soleil encore, vent tranquille dans le dos, vaine tentative de pêche, à la traine trop de fond et de vitesse.
Pour rejoindre Trondheim, il faut repartir vers le sud est sur une quinzaine de milles, dans le Trondheimsfjorden. Changement de rythme car de nouveau à remonter le vent, dans un fjord relativement étroit et quelques montagnes, d'où de belles rafales et de beaux coups de gite. Le pilote n'assure pas beaucoup. Et cerise sur le gâteau, une heure avant l'arrivée, joli grain : rafales à 35 nœuds (force 8) et ….. neige. Mon vœu « voile et neige » est exaucé! Arrivée musclée dans une marina déserte avec donc personne pour une assistance à l'amarrage. Je garde secret la manœuvre peu orthodoxe utilisée pour me débrouiller tout seul. Et vive l'alu! Et pour une fois je bénis le fait de disposer d'un moteur sur-dimensionné (50 CV alors que 30 suffirait)
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