jeudi 1 mars 2012

de l'Angleterre à la Norvège




Le grand saut est décidé un peu précipitamment, au vu précisément des fichiers météo durement acquis, de ne pas monter plus au nord de l'Angleterre, et de profiter de ce qui semblait être un bon créneau pour atteindre le sud ouest de la Norvège. Une soixantaine d'heures au total, avec du vent variant de force 1 à 6, d'une mer d'huile à de belles vagues de 3m environ, dont une a bien couvert le pont pendant que j'étais en train de m'activer en ciré... mais en tennis: joli bain de pieds. Du coup toute les configurations de voile y sont passées, du génois seul à spi



Dans l'ensemble grisaille conforme à l'idée qu'on se fait de la mer du Nord mais au final traversée sans difficultés. 


C'est long, mais en l'absence de trafic intense j'ai pu dormir, parfois 4 heures d'affilées, bonjour la veille attentive. 

Traversée de champs de pétrole.


Chaque plateforme, qui est parfois en fait une espèce de bateau, est associée à un chien de garde, un supply ship, qui tourne en rond.



Cette présence est obligatoire depuis l'incendie d'une plateforme, il y a longtemps, où tous les employés ont péris puisqu'aucun moyen de récupération n'était sur place. L'un deux est venu me renifler de bien près, de nuit évidemment, et ne répondant pas à la radio. Absence de veille ou petit jeu à faire peur?

Ce serait mentir de ne pas avouer qu'au beau milieu du parcours, dans la pétole et la grisaille, je me suis demandé ce que je faisais là! Mais la plongée dans le guide de navigation avec de belles photos a balayé cet instant de doute

Comme il faut bien mettre un peu de piment, quelques mots sur l'arrivée à Tananger avec une visibilité nulle. Compte tenu du dédale entre les îlots qu'il faut parcourir pour atteindre le port il aurait été impossible de rentrer sans GPS et cartographie électronique. Sur l'écran j'ai vu fondre à grande vitesse un bateau, qui s'est avéré être un pêcheur. Ne sachant pas si il m'avait vu, sortie d'urgence pour prendre la barre, et changer de cap, virement de bord raté, bref un petit rond dans l'eau



Il y a 13000 marques de balisage en norvège... Sur les cartes cela donne quelque chose!!



On ne peut pas dire que Tananger ait le look typique que l'on se fait des petites villes norvégiennes. Apparemment son essor est dû à celui du pétrole. Sur le port les constructions, même neuves, sont en bois, et il y a une ou deux maisons en bois rouge au bord de l'eau

L'accueil des norvégiens, pour le peu que j'ai rencontré a été très chaleureux. La Harbour Master (je ne sais pas comment on dit en Norvégien) habite sur un bateau et m'a offert le pavillon de courtoisie norvégien que je n'avais pas trouvé ni en France ni en Angleterre. Même le vieux pêcheur qui vend des crustacés parle l'anglais! Pas beaucoup de blond(e)s!

Demain visite de Stavanger, la grosse ville du coin, par le bus.... Non pas que le tourisme urbain m'enchante, mais j'espère y trouver une solution pour l'accès à la 3G moins couteuse que ce que me propose Orange pour l'étranger. Et puis Stavanger est liée au hareng! Alors je ne vais pas faire la fine bouche

Ensuite, je ne sais pas...  Soit je commence la navigation pépère de mouillage de rêve en mouillage de rêve, soit je m'obstine à vouloir faire la photo d'llanoo sous la neige avec les skis sur le ponton, en quel cas il faut encore avancer pas mal. Tromsö est encore à 800 milles!

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