de Maloy à Kristiansund

Ah qu'il est bon le doux ronron du pilote!

Allez, on va se la jouer fanfaron. Pour qui est passé par le raz de Sein, le Fromveur, le raz Blanchard, les Héaux de Bréhat, etc, etc.... le Stad, ils ont font bien un fromage les norvégiens!. Rien vu, puisqu'il faisait nuit mais pas senti grand chose. Le vent n'étant pas très fort, les voiles ont bien battu, voilà tout. Il devait néanmoins avoir une belle houle car un gros pêcheur (il était gros, puisque c'est l'AIS qui le dit : 67m) qui me suivait pas très loin disparaissait parfois totalement de la vue.

A peine passé le Stadt le ciel se dégage, me rappelant qu'il existait des étoiles, mais cela n'a pas duré, au petit matin, brume et crachin. La navigation de nuit dans le skjaergard est plutôt sinueuse. A cela s'ajoute un trafic de cargos et pêcheurs insensé. L'AIS, toujours lui détectait plus de 100 bateaux dans les parages, certes un certain nombre amarré. Bref, pas une seconde pour un petit roupillon.

Entre le Stad et Alesund, la côte paraît habitée absolument partout, si on en juge par les éclairages.

Au matin remontée du Haroyfjorden : à gauche, c'est à dire coté mer de Norvège, des iles bien basses, sacrément exposées, mais toutes habitées. A droite, vers le sud est, ce ne sont plus des collines qui encadrent les fjords, mais de 'vraies' montagnes bien hautes dont certaines bien enneigées. Il me semble avoir aperçu un glacier, mais ce n'est pas certain.

Arrivée à Kristiansund, ex bastion du poisson séché et salé, et maintenant …. du pétrole. Premier port de plaisance d'importance que je visite, occupé par un certain nombre de bateaux, mais désert et fermé : pas de douches, pas d'eau pour faire le plein, juste l'électricité. Le port n'est ouvert que du 15 mai au 15 septembre!! Depuis mon arrivée à Tananger, pas eu l'occasion une seule fois de trouver de l'eau. Mars n'est manifestement pas une époque propice à la navigation, du moins si on a besoin des services d'une marina.