Le vrai mauvais temps est revenu, plafond bas, neige et
successions de coups de vent, le bateau bien souvent ‘écrasé’ sur le ponton
Je profite des moments où le vent passe au sud pour
progresser. Le paysage redevient obstinément en noir et blanc, un peu toujours
le même
Et seul un petit port de pêche (Grøtøy 67° 50,2N 14° 47,5E)
dans un paysage spectaculaire (‘dramatic’ disent les anglais, probablement un
faux ami linguistique) apporte un peu de couleurs.
L’entrée dans le Tjeldsund à la jonction entre les Lofoten
et le continent, orienté pile dans l’axe du vent, annoncé à force 7, s’est
traduit par de jolies rafales à 45 nœuds (force 9 dans l’échelle). Toutes
voiles remballées, le bateau avance encore à 5 ou 6 nœuds. La configuration de
voilure a souvent été la même, un bout plus ou moins grand de génois déroulé,
tirant le bateau. C'est bien équilibré et le pilote ne peine pas trop.
Et pendant que certains défilent aux manifs du 1er
mai, ici, ce sont les sounds qui défilent (théoriquement un sound est ouvert
aux deux bouts, alors qu’un fjord est un cul de sac, mais la règle n’est pas
toujours respectée) : Tjeldsund, Vågsfjord, Solbergfjord, Gisundet. J’y ai
croisé Fleur de Lampaul, un vieux gréement emblématique de la côte normande
(Saint Vaast La Hougue en l'occurence) que j’avais vu à Tromsø fin mars où il était, lui
aussi, pour des séjours ski/voile. La saison terminée, il s’en retourne à la
maison. J’ai essayé de papoter un peu à la VHF (pour une fois que je peux m'y exprimer en français!) mais l’interlocuteur n’était pas d’humeur
bavarde.
Après une escale bien champêtre devant une belle plage (il
n’y en a pas beaucoup par ici, alors le moindre carré de sable parait
enchanteur !)
pause à Finnsnes, dont les guides disent ‘passez votre
chemin, il n’y a rien à voir’, mais où il y a pourtant le wifi et un
vinmonopolet (puisque l’express côtier y fait escale). Les routards du guide du
même nom ne doivent pas avoir les mêmes besoins !
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