jeudi 24 mai 2012

les deux "Cap Nord"




Après avoir dit que oui, puis que non, n’arrivant pas à entamer le chemin de retour sans qu’un symbole ne marque la fin de la route nord, et sachant que de l’autre coté de ce fichu cap, Honningsvag dispose d’un vinmonopolet qui fait cruellement défaut ici (Havoysund), compte tenu de la semaine de mauvais temps qui s’annonce, bref quand faut y aller, faut y aller !

En route donc, dans l’ambiance propice : ciel plombé, paysage quasi de désolation, bonne houle résiduelle du coup de vent précédent, clapot infernal à chaque pointe de la terre, et peu de vent. Bref Ilanoo a été bien secoué et d’ailleurs toutes les photos sont floues





Passant entre des îlots réserve ornithologique, les oiseaux sur l’eau se comptaient par centaines, majoritairement des pingouins, guillemots et macareux.



Il y a en fait deux caps nord : le ‘vrai’ qui est effectivement le point le plus nord de l’Europe mais plutôt bas sur l’eau, il est beaucoup moins spectaculaire que le Cap Nord spécial tourisme, et il est aussi moins accessible à pied. Sur les photos : le vrai avec le faux en second plan, puis chacun des deux pris entre les deux.






Personne sur le belvédère pour admirer la bravoure de ce voilier. Il faut dire que le guide du Routard fait tout pour décourager de venir jusque là.  Ilanoo ne sera dans aucune pellicule, pardon, carte SD.



Par contre un pêcheur ratissait le coin en tirant une ligne à assez grande vitesse (8  noeuds).Je ne sais pas ce qu'il y a au bout de la ligne et ce qu'il peut attraper comme ça. En vert sur la 3eme image, sa trajectoire.




Et c’est donc en face du vrai cap que la latitude la plus élevée de ce périple a été atteinte, après 2321 milles (4300 km) depuis Saint Malo.





De l’autre coté du Cap, encore des pêcheurs sur toute sorte de bateaux, et très au loin, la Russie, que finalement je n’irais pas titiller




et arrivée à Honningsvag en pleine ‘nuit’ dans une ambiance particulièrement humide



Le bilan carbone de la virée n’est pas terrible car une bonne partie des 50 milles a été faite au moteur, faute d’un vent suffisant pour stabiliser les voiles dans le clapot. D’ailleurs globalement, malgré le déplacement majoritairement aux énergies renouvelables, la consommation de gazole depuis le départ, entre chauffage, route et manœuvres dans les ports, est loin d’être négligeable (pratiquement 500 litres à ce jour), sans compter les heures branchées sur le réseau électrique, heureusement quasiment 100% renouvelable en Norvège.

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