Ce village, presqu’une ville, conteste à Hammerfest le
statut de ville la plus septentrionale. Mais il semblerait que, malgré le
tourisme lié au Cap Nord, la bataille soit perdue car la tendance est plutôt au
déclin du lieu. Pour preuve, ce qui a été ma déception suprême, la disparition,
il y a deux ans, du bar qui brassait sa propre bière, appelée Sorry Mack, pour
contester (encore) à la brasserie Mack de Tromso (qui produit l’Artic Beer) son
statut de …..brasserie plus septentrionale !
Comme toujours depuis Tromso, Ilanoo est le seul voilier dans les parages
Incontestablement le Cap Nord est le produit phare
d’Honningsvag, et le 71ème est hautement symbolique, pas seulement
pour ses morues. Bref ici tout est ‘artic’, tax free et souvenirs. Les moyens de transport proposés ne semblent pas très écolo! un
malheureux huskie contre une dizaine de quads et autres hord-bords et motoneiges!
Toutes les villes du Finnmark ont été rasées par les
allemands pendant leur retraite, ici face aux russes, qui n’y sont pas allé non
plus de main morte en matière de pilonnage. Tout a donc été reconstruit (avec
l’aide du plan Marshall apparemment) juste après guerre, et tous les villages se
ressemblent un peu. Donc Honningsvag ne présente pas de caractère particulier,
sauf son front de mer.
Ce petit port de pêche n’est pas fréquenté par les pêcheurs
itinérants, qui de janvier à avril viennent de toute la Norvège et de Finlande
s’éparpiller des Lofoten jusqu’au Cap Nord et pêcher leur quota, en général sur
de petits bateaux peu habitables. Donc pas de rorbuer, ni la moindre facilité
(douches, machines à laver) contrairement à Havoysund par exemple. Et après
avoir promené dans les rues la fameuse tablette telle un compteur geiger à la
recherche, vaine, du moindre WiFi gratuit, et avoir un peu plus vidé mon compte
au profit du vinmonopolet le plus septentrional (et le plus petit en surface
jamais vu !), retour à Havoysund, plus propice à poireauter une semaine,
sous un beau soleil.
Tiens, cela faisait longtemps, une photo d’un joli bateau
‘traditionnel’ du coin, ici un gros méthanier pour le transport du gaz liquide
(liquéfié à Hammerfest).
Confronté à un courant contraire assez fort dans le sound au
sud ouest de Mageroy (je ne dispose pratiquement d’aucune info sur les forces,
directions et heures des courants), sound assez spectaculaire, j’ai utilisé mon expérience d’ex kayakiste
d’eaux vives pour utiliser les contre-courants derrière les pointes et faire
des ‘bac’ pour passer d’une rive à l’autre. Ruses de sioux qui ont laissé les
rennes qui paissaient dans le coin totalement indifférent
Quelques maisons, deux quais sur pilotis dans un endroit
inaccessible apparemment autrement que par l’eau suffisent néanmoins pour
bénéficier du réseau de téléphonie mobile ! Telenor assure manifestement
mieux que nos opérateurs !
Les conditions étant agréables, à part la température, j’ai
hésité à rester en mer quelques heures pour assister à un soleil de minuit,
mais ai finalement opté pour une observation terrestre
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